Depuis son avènement au pouvoir en 2019, le président Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO s’est donné d’offrir à l’économie congolaise un nouvel appui outre les mines. Ce, ayant conscience d’une évidence scientifiquement prouvée : « les matières minières sont épuisables et non renouvelables ».
Sous TSHISEKEDI, la RDC, qui pourtant tire l’essentiel de ses revenus du secteur minier, a entrepris de préparer l’après épuisement des ressources minières, notamment par la mise en place du Fonds minier pour les Générations Futures « FOMIN ». Celui-ci est un établissement public institué par le Code minier de 2018 afin « d’appuyer les programmes de recherches géologiques, de développement d’infrastructures et de préservation des intérêts des générations futures ».
Créé par le Décret N°19/17 du 25 novembre 2019, le FOMIN est resté sans animateurs jusqu’en décembre 2021 quand le Président Félix TSHISEKEDI a décidé de nommer les tous premiers mandataires : Léon MUBIKAYI, Président du Conseil d’administration, Léon MONDOLE, Jacqueline RUMB et Arlette KABILA, administrateurs ainsi que Faustin BIRINGANINE et Paul DELOPO, respectivement Directeur Général et Directeur Général Adjoint de cet établissement public. Ils se sont retrouvés à la tête d’un établissement « vide et informe ».
Plus de 250 millions de dollars mobilisés en un an
Avec « détermination, dévouement et abnégation », le premier staff dirigeant du FOMIN a tout de suite entrepris des actions pour orienter l’établissement dans la voie d’accomplissement de sa mission principale : « constituer des richesses matérielles et/ou financières en nature ou en numéraire, pour garantir l’après mine en faveur des générations futures ».
Sur le plan administratif, ce staff a réussi l’élaboration du règlement intérieur, la rédaction du statut du personnel, l’établissement de l’organigramme, etc.
Grâce au même staff, le FOMIN a acquis son propre siège à Kinshasa après seulement une année en fonctions.
L’organisation administrative mise en place, marquée notamment par un processus de recouvrement souple et fluide, n’a pas tardé à donner des fruits. En une année et demie, le FOMIN a explosé les assignations en réalisant des recettes de l’ordre de plus de 250 millions de dollars américains, attestent des documents consultés en exclusivité par Opinion-info.cd.
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Ces chiffres sont de loin supérieurs aux prévisions de certains experts dont Gérard NTANBWE. Ce dernier, expert et consultant en Ressources naturelles et vice-président de la chambre des mines, a, lors de la deuxième journée de la « Semaine des mines et des hydrocarbures », organisée en décembre 2022, soutenu que « la bonne gouvernance du FOMIN peut favoriser la mobilisation des recettes à hauteur de 100 millions de dollars par an pour les générations futures ». Il a expliqué que cet établissement public est suivi par l’ITIE et la Société civile.