Le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, se donne le défi de tout mettre en œuvre pour redorer l’image de la Minière de Bakwanga (MIBA) qui fut autrefois l’un des fleurons de l’économie nationale.
En séjour à Mbuji-Mayi, le Président Tshisekedi l’a fait savoir, le vendredi le 24 décembre 2022, lors d’un meeting populaire.
La MIBA, qui faisait vivre plus de 40 000 personnes, employés et leurs familles, a du mal à tourner à plein régime.
À ce jour, les salaires accusent plusieurs mois d’arriérés, d’après des témoignages anonymes agents de cette entreprise publique.
Ceux qui ont atteint l’âge de la retraite partent sans toucher à leur décompte final.
Dans ces conditions, il est difficile d’espérer une production pouvant permettre à la MIBA de jouer réellement son dans la production des diamants.
Face au peuple de Mbuji-Mayi, Félix Tshisekedi a dit avoir entendu les plaintes de la population kasaïenne et a promis d’y apporter des solutions idoines pour redorer l’image de cette entreprise.
« J’ai suivi vos pleurs, vous pleurez pour les souffrances, vous pleurez pour la faim, vous pleurez pour la MIBA, vous pleurez pour l’électricité, vous pleurez pour l’eau. J’ai suivi tout ça. Je suis venu vous dire que j’ai suivi le problème de la MIBA. Je vous promets que nous allons relancer la MIBA. Notre MIBA sera relancée parce que la MIBA a encore des richesses. Les personnes de mauvaise volonté avaient ravi cette richesse pour créer la société chinoise qu’on appelle SACIM », a dit Félix Tshisekedi
Le Président Tshisekedi a ainsi fustigé le comportement de ceux qui ont détruit à néant cette société qui était le poumon de l’économie kasaïenne.
Le vœu du Président Félix Tshisekedi de redorer l’image de cette entreprise a déjà fait l’objet de plusieurs discussions entre le Gouvernement et le Comité de gestion de cette entreprise étatique.
Signalons que le Gouvernement avait même décaissé un montant global de 10 millions de dollars américains pour relancer la production de cette entreprise. Mais cette somme n’a pas servi à grand chose car le besoin est beaucoup plus énorme que les fonds injectés.
C’est depuis plusieurs années que la Minière de Bakwanga (MIBA), société congolaise de production de diamant industriel et de joaillerie cherche désespérément a se relancer à travers de nouveaux financements pour renouveler son outil de travail, payer le personnel et lancer la production du diamant.
Alors que cette entreprise était proche de réaliser une belle opération de lever fonds pour relance, une mauvaise planification du projet de redressement de celle-ci par la Direction en place était évoquée comme cause principale du non décaissement des fonds de 40 millions de dollars américains de la FBN Bank.
D’après le dernier rapport de cette entreprise, la production mensuelle de la MIBA est estimée à près de 30 000 carats de diamant, a déclaré Paulin Lukusa Mudiayi, Directeur général intérimaire de cette entreprise de l’Etat.
Créée en décembre 1961 et détenue à 80% par l’État congolais et à 20% par Sibeka, société de droit belge, cette entreprise publique installée à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental (centre) peut se targuer d’avoir été l’une des grandes sociétés contributrices à l’économie nationale ».
Surnommée « capitale du diamant » congolais, Mbuji-Mayi, ville construite par la MIBA, a perdu de son éclat d’autrefois, à mesure que baissaient inexorablement les activités de l’entreprise minée par la mauvaise gestion, le délabrement de ses installations, les détournements et le pillage des ressources, notamment durant les guerres intervenues entre